Du monitoring à la matière noire

J’ai participé au Breizhcamp cette année avec une présentation sur le monitoring.

Au passage merci aux organisateurs pour cette édition 2014. Les conférences sont toujours l’occasion de discussions passionnées sur les sujets les plus chaud du moment et puis c’est cool finalement de pouvoir assister à des conférences sans rien avoir à faire. Bravo aussi à l’initiative de faire un repas ouvert à tous le jeudi soir. On a ainsi pu partager les discussions passionnées des speaker diners avec d’autres passionnés.

Le but ce cette présentation est de revoir un peu nos idées reçues sur le monitoring. Même si le sujet n’est pas forcément très hype, Lean et Devops changent notre vision des mesures et les outils BigData viennent à notre secours.

La présentation se trouve .

Sébastien Brousse a twitté sur une partie de la présentation où je fais un détour par la matière noire. Je pense que le rapport avec le monitoring est peu évident sans les explications que j’ai donné de vive voix et le slide ne vous sera pas forcément d’une grande aide.

Pour ceux qui n’étaient là en attendant la vidéo voici les explications et même quelques infos supplémentaires.

Mais pourquoi la matière noire ?

Non, je n’ai pas changé de métier, la présentation parlait bien de monitoring.

Tout d’abord il y a peu de femmes dans l’informatique et donc dans les conférences, et c’était l’occasion d’avoir deux grandes dames avec nous, Margaret Burbidge et Vera Rubin, deux astrophysiciennes.

La première a imaginé le concept de matière noire, la seconde a poursuivi les travaux et mis au point une méthode pour prouver son existence.

Nous on est n’est pas des astrophysiciens, je vais rester à un niveau assez général. Pour les détails, sur la matière noire je vous renvoie à Wikipedia.

Des galaxies prises en excès de vitesse

Cette découverte a un rapport avec le monitoring parce que tout ça découle de problèmes de mesure.

Les astronomes avait constaté depuis longtemps que les galaxies spirales tournaient trop vite par rapport à la masse qu’elles sont supposées avoir d’après les mesures.

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette bizarrerie en particulier l’imprécision des mesures.

Dans les années 1970, Margaret Burbidge a refait les mesures avec toute la précision des moyens de l’époque. Et là, ça ne collait toujours pas.

Plutôt que de remettre en cause les mesures, Margaret Burbidge a remis en cause le raisonnenment. Si la vitesse ne colle pas avec la masse, c’est que la masse n’est pas celle que l’on pense.

A cette époque on évalue la masse à partir des objets que l’on peut observer au téléscope, donc ceux qu’on peut voir parce qu’ils émettent de la lumière. Par conséquent, elle en a déduit qu’il y a dans les galaxies quelque chose qui a une masse mais que l’on ne voit pas parce que ça n’émet pas de lumière. C’est le concept de matière noire.

Vera Rubin qui travaillait avec Margaret Burbidge a apporté des éléments de preuve en mettant au point une méthode de calcul de la masse basée sur l’influence gravitationnelle de la galaxie sur son environnement, ce qu’on appelle la masse dynamique. A la différence de la masse lumineuse, la masse dynamique est compatible avec la vitesse de rotation des galaxie spirales. Et la masse dynamique basée directement sur l’effet de la masse n’a pas de raison d’être fausse, ce qui justifie qu’il y a un élément non visible ayant une masse.

Bon, d’accord mais moi je mesure des requêtes HTTP

Ok, nous on ne mesure pas des galaxies, mais même si on peut parfois regarder le serveur, enfin la boîte, finalement ce qu’on mesure est tout aussi peu visualisable.

Cette histoire montre que c’est important de mesurer de la bonne manière.

Si on mesure des effets indirects, on est dépendant d’un modèle. Ce modèle c’est l’idée qu’on se fait du fonctionnement du système et il peut être faux.

Dans un certain nombre de cas, cette mesure indirecte marche, par exemple la masse lumineuse convient pour les objets très lumineux comme les étoiles. Mais de temps en temps, ça ne marche pas.

Bien sûr, on n’a pas toujours la possibilité de mesurer l’effet direct, et de temps en temps on doit se baser sur une mesure indirecte parce que c’est plus abordable. Dans ce cas il faut rester vigilant, et savoir remettre en cause le modèle qu’on se fait du système.

Notre matière noire

Qu’est ce que c’est notre matière noire à nous les informaticiens ?

Ce sont les caches, les buffers, les load balancers, les heuristiques sur les files d’attente, les optimisations de JVM, tout un tas de mécanismes internes au système qui le rendent plus performant, mais qui font aussi que certaines de nos mesures ont un comportement erratique ou n’ont plus de sens dans certaines situations.

Au final, mesurer correctement les performances d’un système ou d’une application informatiques est une activité qui réserve toujours des surprises. On ne peut pas se contenter de poser des sondes au petit bonheur la chance sans comprendre ce qu’on fait. Il faut comprendre le système et comment il fonctionne pour le mesurer correctement.

On a un peu plus de chances, en cas de doute on peut souvent se reporter à la documentation (quoique à la réflexion pas toujours) ou demander au développeur (enfin des fois … ).

Mais par contre, un cache c’est beaucoup moins beau sur les photos qu’une galaxie spirale.

Les images proviennent toutes de la galerie d’images de la Nasa.

Présentation Devops au Women Techmakers Nantes

Dans le cadre du Women Techmakers Event de ce mois de mars, le Women in Technology et le GDG de Nantes organisent une soirée spéciale.

Au programme, la présentation de Women in Technology, un retour sur l’entrepreneuriat par Anaïs Vivion, et une présentation plus technique sur DevOps que j’assurerai.

La présentation se trouve en ligne ici.

Devoxx4Kids au Breizhcamp

Devoxx4Kids était au Breizhcamp pour une session le 13 Juin et le support au BreizhKids le 15 Juin.

Tout d’abord si Devoxx4Kids ne vous dit rien, c’est un projet open source qui regroupe les initiatives pour donner aux enfants le goût de la programmation, de la robotique et de l’ingénierie en général. Vous pourrez trouver des liens vers la communauté en langue française à partir de cette page Devoxx4Kids.

Dans la session, Audrey Neveu et moi avons partagé nos pratiques avec celles de bretons tout aussi passionnés que nous.

Voici un résumé des discussions. N’hésitez pas à faire des retours sur vos expériences avec ces jeux.

L’article est en deux partie, les plus petits et la programmation visuelle dans celui ci et l’apprentissage des langages sera dans un seond article.

Les tout petits

Avant la maîtrise de la lecture même les outils de programmation visuelle sont difficile à utiliser. Quelques pistes sur des jeux plutôt orientés vers la l’enchaînement logique d’opérations.


Robozzle : c’est un jeu en ligne dont le but est de sortir le petit robot du labyrinthe en écrivant un programme fait de mouvements de déplacement (aller tout droit, tourner à gauche, etc). Ce programme est ensuite joué et il marche ou pas. L’interface est en anglais mais le jeu est essentiellement graphique.

DrTechniko est un jeu à base de cartes où l’enfant doit déplacer un robot dans un parcours en ordonnant les cartes représentant divers mouvements. En général le robot est joué par un adulte.

Je sais lire !

OK, montre moi ça. On va pouvoir passer à des jeux basés sur la programmation visuelle.

Le plus connu est Scratch qui existe maintenant en 2 versions, la version 1 à installer et une toute nouvelle version 2 en ligne et en Flash qui demande soit un accès Internet soit d’installer un serveur local et un OS acceptant un player Flash :-/.

Scratch c’est aussi un réseau social permettant de partager ses projets.

C’est un outil de programmation visuelle basé sur des éléments colorés de divers types que l’on peut combiner pour déplacer un objet dans la scène, raconter des histoires, ou faire réagir l’objet à des actions sur le clavier.

L’accès est possible à partir de 6 ans, accompagné pour arriver à lire facilement les instructions et organiser son raisonnement, et autonome à partir de 8 ans. Le logiciel est en français si votre OS est en français.

Scratch a des extensions pour faire de la programmation visuelle d’autres types d’appareils comme par exemple Ardublock pour les Arduino. Il tourne aussi sur Raspberry Pi.

Je vous laisse découvrir l’excellent Mycophone à base d’Arduino dont l’auteur était parmi nous.

Alice est un jeu équivalent à Scratch mais pour faire des animations 3D. Il est écrit en Java.

L’accès est quand même plus compliqué et il n’est pas adapté aux moins de 10 ans. L’interface est moins intuitive, les déplacements des personnages et de la caméra en 3D sont plus compliqués et donc les fonctions sont moins évidentes. Le logiciel a un version française dans les options.

Mon robot défend ma chambre

Bien sûr nous n’avons pas oublié le Lego Mindstorm. Je l’ai mis un peu à part car contrairement aux logiciels précédents celui-ci n’est pas gratuit.

Il faut un robot et un ordinateur pour faire tourner le logiciel avec lequel on conçoit le programme du robot. Il faut aussi pas mal de temps pour assembler le robot, même le plus simple, le robot qui tire des billes lorsqu’il détecte un intrus.
C’est un jeu plus mobile et plus tactile que les précédents qui aborde la programmation par le déplacement du robot et la gestion des capteurs. C’est adapté au 10 ans et plus.

Dans le prochain article, les plus grands avec l’apprentissage des langages de programmation.

Devoxx d’un point de vue très … objectif

Devoxx pour la plupart des gens c’est une avalanche de technologies. Pour moi cette édition de Devoxx a été consacrée à une seule technologie, celle des appareils photos.

Je sais maintenant à peu près à quoi servent la moitié des boutons et molettes de mon appareil. Les photos ne sont pas trop mal, probablement pas aussi propres qu’elles auraient dû être. Je ferai mieux la prochaine fois 😉

infographie-devoxx-2013

Tests de performance au YaJUG

J’ai uploadé les slides de la présentation sur les tests de performance que j’ai faite au YaJUG fin Octobre.

Les présentations, la mienne, celle de Stéphane Landelle sur Gatling, et celle d’Antonio Gomes Rodrigues sur JMeter ont été filmées par le YaJUG et seront disponibles sur Parleys dans l’espace du YaJUG http://www.yajug.org/confluence/display/Public/Past+Events+2012.

A cette occasion je me suis rendue compte qu’on connait des petits trucs que les autres n’utilisent pas forcément.

Mon truc c’est d’utiliser les profils Firefox pour éviter la reconfiguration du proxy.

JMeter, comme la plupart des outils de test de charge, utilise un proxy HTTP pour enregister une séquence d’actions  que vous jouez dans votre navigateur et générer un squelette de scénario de test. Pour que cela fonctionne, il faut configurer un HTTP Proxy Server dans JMeter, puis aller dans la configuration du navigateur pour indiquer  le port du proxy et enregistrer le scénario. Si vous ne l’avez jamais fait, la procédure complète se trouve là http://jmeter.apache.org/usermanual/jmeter_proxy_step_by_step.pdf

Première chose, le HTTP Proxy Server n’est pas toujours sur un port pratique. Il est par défaut sur le port 8080, ce qui est ennuyeux si vous avez aussi un Tomcat sur la même machine. Le navigateur trouvera bien quelque chose sur le port 8080, mais ça n’est pas votre proxy.

Une fois le port changé et les options de filtrage configurées, je sauve cet élément en utilisant « Save Selection As … ». Ceci permet de le réimporter plus tard en utilisant la fonction « Merge » dans le menu. Donc voilà, mon port est 4567.

 

Ensuite, il faut créer un profil dans Firefox qui passera toujours par Proxy sur le port 4567.

Il faut activer le Profile Manager car il n’est pas actif par défaut. La procédure varie selon les OS. Pour MacOSX, la procédure se trouve ici, pour Windows il faut ajouter -ProfieManager à la fin de  la ligne de commande du raccourci.

Au prochain démarrage, Firefox vous proposera de choisir un des profils existants et vous pourrez créer un profil JMeter.

Il y a un autre intérêt à passer par un profil spécifique. Vous laisserez ce profil vierge de tout add-on et vous éviterez ainsi de devoir configurer des filtres au niveau du proxy pour ignorer les requêtes émises en continu par ces extensions.

La prochaine fois, il n’y a plus rien à faire. Vous importez l’élément HTTP Proxy Server sauvegardé, vous le démarrez, vous lancez Firefox avec le profil JMeter et tout marche.

Présentation Clojure au JUG Summer Camp

J’ai le plaisir de faire une présentation Incanter / Clojure au JUG Summer Camp. Le but est de couvrir quelques librairies utiles pour faire des analyses et des rapport sur de grosses masses de données.

Le code des exemples se trouve sous Github https://github.com/cfalguiere/ClojureBigDataJugSummerCamp2012

Les slides de la présentation en pdf sont sur SlideShare

 

Présentation Performances à Toulouse et Bordeaux

Voici les slides de la présentation que j’ai faite aux JUGs de Toulouse et Bordeaux le 7 et 8 décembre.

 

Je voudrais remercier ces JUGs ainsi que les deux genigraph.fr qui a publié un compte rendu sur son blog. Le JUG de Toulouse a également fait un compte-rendu de la soirée.

Une session similaire a été enregistrée par le JUG de Lausanne.

Devoxx 2011 et les femmes

« The absence of women in tech is the elephant in the living room, it must be discussed » – Tim Bray – Conference Day 2 Keynote – Devoxx 2011

Tim Bray a commencé sa keynote par ce constat et annoncé la session « Why we shouldn’t target women ». La salle 3 était pleine alors que nous attendions 20 personnes. Merci encore à Tim Bray pour sa keynote passionnante et pour nous avoir soutenu aussi efficacement.

Combien de femmes à Devoxx cette année ?

Pas des masses. 1% des participanta à Devoxx 2010 étaient des femmes. Le nombre n’est pas encore disponible pour cette année, mais il semble similaire.

Plus de femmes speakers en proportion cette année. Parmi les 167 speakers, 9 sont des femmes bien que 4 seulement aient donné des conférences ou des BOF techniques (Patrycja Wegrzynowicz Performance Anti-pattern in Hibernate, Lilli Thompson Cross platform game programming with PlayN, Birgitta Boeckeler Code generation at large, Sonya Barry BOF lessons from the java.net migration ) et 5 ont parlé lors du panel et du BOF sur les femmes dans l’IT ( Regina ten Bruggencate, Trisha Gee,Anna Gos, Kim Ross, Claude Falguiere )

Quatre speakers c’est plus que l’an dernier de toute manière. Inutile de blamer l’organisation Devoxx : peu de femmes dans l’IT conduit a peu de speakers feminins.

Les femmes sont de moins en moins nombreuses dans l’IT et les écoles d’informatique. Ce nombre a diminué de 40% dans les années 90 à  20% de nos jours. Pourquoi ? Quelqu’un a posé la question au panel. Malheureusement nous sommes les personnes les moins susceptibles de répondre à cette question et nous ne voulons pas faire d’hypothèses pour les autres. Vous trouverez plusieurs tentatives d’explication dans cet article  http://en.wikipedia.org/wiki/Women_in_computing.

Cette chute affecte aussi d’autres métiers scientifiques dans une moindre mesure mais à l’inverse le nombre de femmes dans le BTP augmente en dépit d’une image très masculine de ces métiers. Il est intéressant de noter que le nombre de femmes dans l’IT est de l’ordre de 50% dans les pays émergents en Asie, en Inde et au Brésil.

Un changement semble possible. Alors pourquoi nous ne devons pas cibler les femmes ?

Premièrement, est ce un problème de femmes ? L’absence de femmes est très visible. Mais d’autres minorités ne sont pas représentées non plus. Combien de speakers noirs ? 1. Combien de speakers agés …

Le secteur IT connait un problème de diversité. Il tend à cloner des hommes blancs jeunes avec le même type d’aptitudes.

Ce n’est pas seulement un problème d’équité. La diversité est nécessaire aux projets. Les projets IT nécessitent un mélange d’exploration de nouvelles technologie et de prudence, un mélange de rationalisation, d’imagination de communication, d’être en contact avec des utilisateurs aussi bien que des ops. L’IT a besoin de gens qui ont différents profils psychologiques et des trajectoires diverses.

Diversité des gens, diversité des emplois

Et si nous présentions l’IT comme une industrie avec un grand nombre d’activités qui vont du design à la programmation hard core, pour produire une grande variété d’applications, des sites webs, des applications pour smartphones aux systèmes de contrôle aérien ? Si nous présentions différents types d’informaticiens ?

! image-de-Geek : C’est fait

Quoi d’autre ?

Pourquoi pas une femme dans l’équipe parce que les femmes sont douées pour la communication, la conception d’IHM, ou quoi ce que ce soit d’autre ? Ce sont juste d’autres stéréotypes. Dans le panel, Kim aime être la maman de l’équipe, les autres non. Toutes les femmes n’aiment pas nourrir et soigner une équipe et à l’inverse certains hommes font cela très bien. Nous devons prendre en compte l’être humain pas la catégorie à laquelle il appartient.

OK mais alors comment pouvons nous accroître la diversité ?

Accueillir les nouveaux venus

Avez vous déjà essayé de vous joindre à un groupe de geeks débattant à propos du meilleur framework ? C’est intimidant, ils semblent si compétents. Les JUGs sont de bons endroits pour rencontrer des équipes de développement et découvrir des opportunités de postes intéressants. Mais les JUGs, particulièrement le ParisJUG parce qu’il est si grand, sont intimidants pour les nouveaux venus.

Accueillez les nouveaux venus. Aidez les à rentrer dans les discussions, préparez les sessions comme Duchess France le fait avant le ParisJUG, faites passer les informations que vous avez apprises dans les sessions précédentes, faites connaître les projets Open Source et aidez les à rejoindre ces communautés via des hackerspaces.

Le nouveau venu est une femme ? Génial ! Mais n’oubliez pas que les hommes aussi se sentent isolés et nouveaux.

Favorisez la confiance en soi

Les femmes manquent souvent de confiance en elles. Elles ne se sentent pas expertes, elles craignent d’être un mauvais speaker, elles ont peur de se surévaluer. Que pouvons nous faire  ?  Parrainer, travailler en paire sont des moyens de mettre le pied à l’étrier et d’améliorer la confiance en soi.

Et les filles, armez vous de courage et allez y. Parler à 50 personnes, apprendre de nouvelles technologies est inconfortable pour les hommes aussi. Mais ils n’en parlent pas  😉

De temps en temps vous échouerez. Vous réfléchirez aux raisons, vous vous améliorerez et vous recommencerez.

Vous tomberez sur des gars qui affirmeront fièrement que le cerveau des femmes n’est pas cablé pour faire de l’informatique. Vous avez choisi de travaillez dans l’IT parce que vous aimez ce job. Rappelez vous vos projets réussis. Même si c’est vrai (je ne suis pas neurologue) et que c’est plus dur, et alors ?  Certaines y sont arrivées et vous y arriverez aussi.

Vous tomberez sur des speakers qui montreront des images blessantes comme dans le « Duct Tape talk » à Devoxx 2011 ( http://www.slideshare.net/ertmanb/devoxx-building-nextgeneration-enterprise-applications-in-java ). Ne vous sentez pas rejetées. Tout le monde pense que montrer des femmes dénudées dans un talk technique est inapproprié. Les plaisanteries sont amusantes autour d’une bière mais pas quand la cible ne peut pas répondre.

Les monde est rempli de stéréotypes. Préparez vous à expliquer encore et encore qu’il y a des femmes dans l’IT et à montrer ce que vous savez faire jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment de femmes pour casser ce stéréotype.

Etre parent

Une des choses que les femmes doivent gérer est la maternité et le fait d’élever des enfants.

Au lieu de rejeter les femmes parce qu’elles ont des enfants, nous devrions adapter cette industrie aux parents, en particulier les heures de travail. Antonio nous a montré que même les hommes veulent passer du temps avec leurs enfants.

Proaction pour la prochaine génération

Les auditeurs ont posé beaucoup de questions sur la pro-action. Doit on être pro-actifs sur l’emploi des femmes ? Doit on donner des tickets gratuits à toutes les femmes à Devoxx ?

Les actions positives sont souvent de mauvaises idées. Elles créent des inégalités. Certains hommes se sont plaint des files d’attente aux toilettes côté hommes alors que côté femme la file était vide. Qu’auraient ils dit si la fille à côté d’eux n’avait pas payé sa place ?

De plus les quotas peuvent amener à promouvoir des personnes qui ne sont pas qualifiées pour atteindre le quotas. Quelqu’un a posé une question sur comment se comporter avec un boss femme et plus jeune que soi. Est qu’elle était jeune et une femme, ou simplement pas encore préparée à ce job ?

Les gens apprennent par l’expérience. Les femmes doivent avoir des carrières normales, apprendre, devenir la personne la plus qualifiée et promues parce qu’elles méritent le poste. C’est la même chose pour les conférences. Ce serait une mauvaise idée de propulser des femmes qui n’ont jamais fait de présentations directement à Devoxx. Des tas de présentations données par des hommes sont mauvaises, mais une mauvaise présentation faite par une femme sera plus visible.

Vous voulez toujours être proactifs ? Préparez le futur.

Nous voulons tous voir de nouveaux visages dans les conférences, que ce soit des femmes ou des hommes. J’ai parlé à de nombreux JUG Leaders qui veulent amener plus de femmes dans leurs JUGs. Et bien vous les JUG Leaders avez la difficile tâche de promouvoir de nouveaux speakers et les faire connaître. Demandez aux femmes que vous connaissez de faire des présentations.

Les JUGs sont des lieux où il est facile de commencer comme speaker car l’audience est réduite et que l’enjeu est faible. La présentation peut être donnée plusieurs fois dans divers lieux, ce qui permet de peaufiner les slides, d’améliorer ses capacités de speaker, contrôler la durée de la session …

Si vous êtes un speaker expérimenté, faites un duo ou parrainez de nouveaux speakers. Vous voulez être speaker ? Etudiez les talks de bons speakers et cherchez un mentor pour vous accompagner. Vous êtes dans une équipe, accueillez les nouveaux, amenez les à votre JUG, parlez aux étudiants.

Malheureusement le nombre de femmes dans l’IT est limité par les nombre de femmes qui ont choisi d’étudier l’informatique.

Les raisons peuvent être profondes et remonter à l’enfance. Apprenez aux enfants, filles et garçons, à être curieux, apprenez leur l’informatique via des jeux, à construire des objets. Inculquez leur l’intérêt pour les sciences et les choses merveilleuses quelle permet de produire

 

Ce sont quelques réflexions sur les sessions women in IT à Devoxx 2011. N’hésitez à me faire part de vos retours via les commentaires.

Trisha Gee a aussi écrit un post sur ces sessions Why We Shouldn’t Target Women. Merci à Trisha pour la relecture de mon article en anglais.

Le post de Tim Bray’s surDevoxx 2011 Geeks Gather in Belgium

Devoxx 2011 and Women

« The absence of women in tech is the elephant in the living room, it must be discussed » – Tim Bray – Conference Day 2 Keynote – Devoxx 2011

Tim Bray started the keynote with this statement and announced the session « Why we shouldn’t target women ». Room 3 was full, whereas we had been expecting 20 people. Thanks again to Tim Bray for his vibrant keynote and supporting us so brilliantly.

How many women at Devoxx this year ?

Not many. 1% of Devoxx 2010’s attendees were women. Figure is unavailable at the moment but it seems similar.

More female speakers in proportion this year. Amongst 167 speakers, 9 are female speakers though only 4 gave a technical talk or BOF (Patrycja Wegrzynowicz Performance Anti-pattern in Hibernate, Lilli Thompson Cross platform game programming with PlayN, Birgitta Boeckeler Code generation at large, Sonya Barry BOF lessons from the java.net migration ) and 5 talked at the women BOF and panel ( Regina ten Bruggencate, Trisha Gee,Anna Gos, Kim Ross, Claude Falguiere )

Four speakers is more than last year anyway. Don’t blame the Devoxx organization: few women in IT means few female speakers.

Women are fewer and fewer in IT and Computer Sciences schools. The number decreased from 40% in the 90’s to 20% nowadays. Why? Someone posed the question to the panel. Unfortunately we’re the people who are the least likely to answer this question and we don’t want to make assumptions for others. You may find a lot of theories there http://en.wikipedia.org/wiki/Women_in_computing.

The slope down also affects other scientific jobs to a lesser extent but conversely the number of women in the building industry increases despite the male image of these jobs. Interestingly the number of women in IT is about 50% in emerging countries in Asia, India and Brazil.

Apparently a change is possible. So why we shouldn’t target women ?

First, is it a women issue ? The lack of women is very visible. But other minorities are not there either. How many black speakers ? 1. How many old speakers …

IT experiences a diversity issue. It tends to clone white young men with the same kind of aptitudes.

It’s not only a fairness issue. Diversity is a must for projects. IT projects requires a mix of exploration of new technologies and prudence, a mix of rationalisation, imagination and communication, being in touch with users and ops. IT requires people with different mindsets and career path.

Diversity of people, diversity of jobs

Let’s introduce IT as an industry with a large number of activities ranging from design to hard core programming, to produce a large variety of applications from web site, smartphone application to plane control system. Let’s show different kind of people.

!Geeky image: DONE

What else ?

What about a women in the team because women are good at communicating, visual design or whatever ? These are stereotypes as well. Amongst the panel Kim liked being a mom of the team, others don’t. Not all women like nurturing and caring team members and conversely some men are very good at that. We must consider the human being not the category

So how can we increase diversity ?

Welcome newcomers

Have you ever try to join a group of geeks arguing about the better framework ? It’s intimidating, they all seem so clever. JUGs are good places to get in touch with teams and be aware of interesting jobs. But JUGs, especially the ParisJUG because it’s so large, may be intimidating to new comers.

Welcome newcomers. Help them get into discussions, prepare the meeting with them like the Duchess France does before the ParisJUG, pass information you’ve learnt in previous sessions, promote open-source projects and help them join the community though hackerspace.

Newcomer is a woman ? Great! But don’t forget men also feel new and alone.

Increase confidence

Women often lack of self-confidence. They don’t feel expert enough, they fear they’re bad speakers, they worry about rating themselves too highly. What can we do ? Mentoring, pairing are ways to get started and improve self confidence.

And girls, pluck up your courage and move forward. Talking to 50 people, learning new technologies is uncomfortable for men too. But they never mention it 😉

Sometime you will fail. You will think about it and improve yourself. And retry.

You will come across guys that proudly state that the female brain is not wired to do Computer Science. You’ve chosen to go for IT because you like this job. Recall all your successful projects. Even if it’s true (I’m not a neurologist) and it’s harder ? So what ! Some of us made it, you will as well.

You will also come across speakers that show offending images like the « Duct Tape talk » at Devoxx 2011 ( http://www.slideshare.net/ertmanb/devoxx-building-nextgeneration-enterprise-applications-in-java ). Don’t feel rejected. Everyone feel it’s inappropriate to show almost naked women in a technical talk. Humor is great around a beer, but not when the target can’t reply.

There are stereotypes around. Be prepared to explain again and again that there are women in IT and show what you can do until there are enough women to break this stereotype.

Parenting

One the things women have to deal with is maternity leave and parenting.

Instead of rejecting women because of maternity, we may adapt this industry to parenting, especially working hours. Antonio explained that men also want to spend more time with their children.

Proactivity for the next generation

The attendees had a lot of questions about proactivity. Should we be proactive when hiring women ? Would there be more women if we gave away free tickets for Devoxx to women ?

Proactivity is often a bad idea. It creates imbalance. Some guys complained about long lines at the men’s room while the women’s were empty. What would they say if the women besides them had a free ticket ?

Moreover quotas may promote unqualified persons in order to reach the quota. Someone posed a question about how to behave with a boss that is a woman and younger than you are. Was she young and a woman or unprepared for this job ?

People learn by experience. Women should have normal career path, learn, become the most qualified person and be promoted because they deserve the job. Same goes for talks. It would be a very bad idea to promote women that never did any talk straight to Devoxx. Lots of talks given by men are bad, but a bad talk given by a women will be more noticeable.

Still want to be proactive ? Prepare the future.

We all want to see new faces in conferences, whether they are women or men. I’ve talked to a lot of JUG Leaders that want to bring more women to their JUGs. JUG Leaders, you have the hard task to promote new speakers and let them know. Ask women around you and men too for talks.

JUGs are a nice place to begin as a speaker because of limited audience and low stake. The talk can be given many time in different areas, giving the opportunity to tweak slides, improve speech capacities, calibrate the talk length …

If you’re an experienced speaker, pair or mentor new speakers. Want to be a speaker ? Look to all the talks you can from good speakers and look for mentoring. You’re a team member, welcome newcomers, bring them to your  JUG, talk to students.

Unfortunately the number of women in IT is limited by the number of women that went for computer sciences.

It takes root in childhood. Teach children, girls and boys, to be curious, to learn programming through games, to build things. Teach them interest in sciences and all the beautiful things science produces.

 

These are reflections about Devoxx 2011’s women in IT sessions. Please feel free to give me your feedback via the comments form.

Trisha Gee also wrote a post about these sessions Why We Shouldn’t Target Women. Thanks Trisha for proofreading my post.

Tim Bray’s post about Devoxx 2011 Geeks Gather in Belgium